Le cauchemar de la propriété intellectuelle

Pierre Le Bec
3 min readFeb 5, 2021
Photo by Geoffroy Delobel on Unsplash

Cette nuit alors que je dormais paisiblement, j’ai fait un cauchemar important sur la question de la propriété intellectuelle.

L’année dernière, j’ai reçu deux mises en demeure concernant des photographies que j’avais publié sur mon blog sans en avoir demandé l’accord préalable de l’auteur. Pour terminer, j’ai retiré les photographies en question sans broncher. La question de me retrouver devant un tribunal et payer des sommes astronomiques par rapport à la vraie valeur qu’elles ont me fait terriblement peur. Si la situation semble avoir été résolue, l’épée de Damoclès au-dessus de ma tête. Durant ce rêve diabolique, la somme à trois chiffres était passée à six chiffres. Autant dire qu’il y avait une sueur froide qui se dégageait de ce cauchemar interminable. Ce n’était plus une simple mise en demeure, mais l’analyse de l’ensemble du site internet, dont je suis propriétaire. Le cauchemar de la dette souveraine des pays se retrouvait à être aussi un cauchemar pour ma part avec une dette que je ne pourrai pas rembourser tout au long de ma vie à travers le métier que je réalise, c’est-à-dire en tant qu’aide-soignant. Le temps passe, mais je semble avoir terriblement appris de ces deux alertes rouges.

Dans le cadre présent, j’étais traqué par un cabinet d’avocat qui avait analysé l’ensemble des publications de la page du site internet. Le dossier que l’on m’imposait comportait une centaine de pages. Ce n’était plus une simple mise en demeure, mais un procès en règle. Je trouve cela tellement effrayant que je me suis réveillé dans une peur incroyable. Tout semblait être vrai. Toutefois, ce n’était qu’une illusion que mon cerveau a retenu lorsque je suis passé d’un logiciel à un autre. Dès ce moment, j’apprends que je ne pourrai plus avoir la conscience tranquille lorsque je n’utiliserai pas des photos entièrement libre de droit. Il en va de ma stabilité psychique, mais aussi de ne plus craindre un procès inutile où je risque de perdre des sommes astronomiques alors que je ne dégage aucun bénéfice, mais aussi, la question de la structuration du site internet dépend également des différentes menaces qui pèsent sur ce dernier.

Dès lors, je prends acte de mon cauchemar et j’admets qu’il a la vocation à me faire réfléchir sur mes loisirs et les travaux que je réalise sur les différentes plateformes pour écrire des articles. Il est certain que je ne souhaite pas subir la matérialisation du cauchemar que j’ai réalisé dans lequel cas, je sombrerai dans les abîmes toujours plus profonde et je serai d’une certaine manière impacté tels les étudiants américains avec la dette estudiantine, sauf que dans mon cas, il s’agirait d’une dette liée à mes activités.

J’assume également le désir d’être pleinement reconnu à ma juste valeur et que les blogueurs et les journalistes méritent d’être reconnus pour le travail qu’il réalise. J’aspire également à changer de métier dans le cadre d’une réorientation professionnelle. La volonté de travailler dans le monde de l’information me fascine et me fait rêver au travers d’une vocation que j’ai commencée en 2011, c’est-à-dire il y a près de dix ans déjà. Ainsi, je réalise mes propres analyses, critiques et informations. Pendant une période déterminée, je faisais également de la photographie de manifestation, mais souffrant d’un syndrome de stress post-traumatique, je me suis résigné à ne faire que des articles de fond ou d’enrichir le débat politique avec des “points de vue”.

Pour illustrer l’ensemble, j’aspire à créer une nouvelle harmonie entre les usages que je ferai des photographies et la relation qu’elles auront avec les articles. Je ne peux plus me permettre de prendre des photos aléatoirement sans prendre en considération le risque de nouvelles mises en demeure. Le monde de “l’open source” appartient à l’avenir. La société que je défends s’enracine dans le communisme, mais force est de constater que nous n’avons toujours pas franchi la première étape de ce grand projet de société. Je vis dans une société foncièrement capitaliste et se radicalisant vers le néolibéralisme. Dès lors, je ne jouerai plus avec la propriété intellectuelle.

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Pierre Le Bec
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Blogueur & Journaliste indépendant | Militant Communiste